Ballerine
J'ai enfilé mes bas
Et mes chaussons de ballerine,
Mon tutu entraînant mes pas
Et mon body rose-gamine ;
J'ai fait des pointes,
Autour de toi un peu de vent
D'un souffle court fort abshinte,
Mélant ma voix à cet élan.
J'ai défait mon chignon parfait
En pratiquant d'un tour la toupie
Coordonnant mon parfum aux bienfaits
La jouant tantôt coquine et tantôt chipie.
J'ai omis, en connaissance de cause
Le grand écart et les portées
Qui me semblent trop "fortes doses"
Pour ne pas finir sur toi éreintée.
Je suis petit rat pour tes beaux yeux,
Une danseuse légère et fine,
Comme le coeur voit amoureux
En son épouse la plus sublime...
Et j'ai dansé tant que j'ai pu
Sous tes paillettes d'admirateur,
Mon ame encencé, jamais repu
Et le pouvoir de tes ardeurs.
Et puis lorsqu'enfin j'ai cessé
De tourner et de sautiller,
Je t'ai salué d'une main embrassée,
Soufflé baiser pour mieux jouir
De ces instants sucrés-salés
Qui chaque jour nous offre encore
Du soleil la couleur hâlée
D'un bronzage beige et or.
La couleur ballerine est d'un rose pâle,
La taille du désir et d'un rouge ardent,
Pour toi, mon amour, mon coeur s'emballe
D'hier à aujourd'hui à nos futurs printemps.
Pauley Perett, le 13 février 2009